Serdaigle, une maison ô combien réputée pour sa perspicacité et ses érudits. Qui aurait cru qu'elle accueillerait un jour de jeunes gens susceptibles de changer la face du monde? Personne. Pourtant, deux audacieux en décidèrent autrement... Laissez-moi vous conter le récit de "La Malédiction de Faust".
L'histoire débuta huit ans après le début du deuxième millénaire, au mois de Juillet. A cette époque, Poudlard était une école tranquille, réputée pour sa convivialité et son efficacité. Le monde magique allait pour le mieux, les îles britanniques remontaient d'ailleurs dans les sondages de popularité. Mais le calme ne peut toujours durer, c'est bien connu, et déjà, le ciel s'assombrissait au loin. Une tempête se préparait, secrètement, et son passage serait plus violent que tous les précédents. Son facteur principal? Nommons-le "cupidité".
Marilyn Grey, dix-sept ans depuis trois jours, préfète chez les aigles et brillante adolescente, semblait surexcitée. Merlin, qu'allait-elle donc encore inventer? Andrew Millers, un de ses amis les plus proches, lui adressa un sourire de conivence. Visiblement, il était dans le coup. Pas étonnant, ils ne faisaient jamais rien l'un sans l'autre.
Andrew -
"Rendez-vous ce soir chez moi, mes parents ne reviennent que dans trois jours... Et n'oublie pas le livre!"Le jeune homme disparut dans les rues campagnardes anglaises et la demoiselle repartit chez elle, tripotant nerveusement sa baguette dans sa poche. Et dire qu'ils allaient entrer en dernière année d'étude... comme le temps passait vite! Marilyn se souvenait encore de la bouille blafarde de son compagnon lors de leur première rencontre à la table des bleus et bronze. Cette époque était à la fois fort lointaine et toute proche.
N'ayant rien à faire avant vingt heures, elle décida de s'enfermer dans sa chambre, comme souvent, pour lire. Mr et Mrs Grey ne faisaient plus attention au besoin d'isolement de leur fille, peut-être auraient-il dû creuser cette affaire, se renseigner sur ses lectures... Mais ils ne le firent pas et l'adolescente eut donc tout le loisir de réciter, pour la quinzième fois au moins, le processus de la cérémonie de Faust. Car, oui, elle était avide de connaissance, de toutes les connaissances. Magie blanche comme magie noire, tout était bon à prendre. Alors, quand elle avait eu l'opportunité "d'emprunter" un livre sur les
Rites Sataniques dans la résèrve de Poudlard, elle ne s'était pas gênée!
La cérémonie décrite sur les pages jaunies était terriblement compliquée et nécessitait beaucoup d'énergie, jamais elle n'avait eu à relever un tel défit. C'en était dautant plus excitant! Le résultat final? L'apparition du diable en personne dans le monde des vivants. A vrai dire, elle et Andrew n'y croyaient pas trop et ils s'adonneraient donc à cette pratique par simple curiosité, non par désir de puissance ou de ténèbres.
Vingt heures sonnèrent et elle se rendit chez son ami, le livre à la main, comme prévu. Il avait déjà tout préparé, tant mieux. Le ciel était encore teinté de sang et la chaleur était douce. C'était une belle soirée d'été en somme. Une soirée comme ils n'en verraient jamais plus... Ils se mirent tout de suite à l'oeuvre. Je vous passe les détails ennuyeux du rite, ils sont sans importance. Après trois heures d'acharnement, les deux fous s'affalèrent dans les fauteuils, exténués. Finalement, tout cela n'avait servi à rien, ce livre n'était qu'un ramassi de mensonges! Dégoûtés, ils l'envoyèrent d'un commun accord dans l'étang du jardin pour qu'il pourrisse parmi les batraciens.
Les jours passèrent, monotones et inintéressants. Ce n'est que six nuits après le rituel qu'il fit enfin son apparition. Satan mes amis, le diable lui-même apparut dans la chambre d'Andrew! Mais son allure n'avait rien d'effrayante, au contraire, elle était des plus exquises. Ni cornes, ni bouc, Belzébuth avait les traits d'un magnifique jeune homme âgé d'une bonne vingtaine d'années. Ses yeux clairs étaient semblables à deux océans hypnotiques, son visage était celui d'un ange et son corps parfait invitait aux plaisirs charnels. Merlin, qu'il était impressionnant, qu'il était beau!
Satan - "C'est toi qui m'a invoqué, fils d'Adam! Je ne puis que te remercier... Si tu savais comme je m'ennuyais dans les tréfonds des Enfers! Il me faut voir du pays, faire des rencontres... Laisse-moi te proposer un marché..."Les semaines passèrent et la rentrée arriva. Les élèves furent surpris de constater que le personnel tout entier avait été changé, mais les nouveaux membres le constituant ne furent pas pour leur déplaire. Ils étaient tous beaux, incroyablement intéressants et amusants. Le directeur, un homme intriguant d'une bonne vingtaine d'années, leur annonça que les cours seraient suspendus pour une durée indéterminée...
Mais que se cache-t-il derrière toute cette mascarade? ^ Ent
3r ^